Faites-vous chaque jour exactement ce que le coeur vous dit ou bien la question du “qu’en diras t’on” tourne t-elle en boucle dans votre tête?
Etes-vous du genre à mettre trois heures à choisir comment vous allez vous habiller, écrire un mail, aborder une personne par soucis de faire la meilleure impression possible?
De peur de froisser quelqu’un, êtes-vous confus dans les mots que vous employez, dans votre manière de vous exprimer, cherchez-vous à arrondir sans arrêt les angles pour ne pas blesser, pour être ami(e) avec tout le monde ?
Avez-vous peur d’affirmer votre façon de voir le monde, de prendre position en public jusqu’à dire des choses radicalement à l’opposé de vos convictions?
Êtes-vous du genre à repousser sans arrêt les choses importantes au lendemain, de ne vous sentir jamais assez prêt, jamais assez compétent, de mettre toujours plein d’étapes avant de vous lancer ou bien de trouver des excuses ?
Êtes-vous mal à l’aise en public, êtes-vous pudique, timide, avez-vous du mal à danser et rire de bon coeur?
Si vous vous reconnaissez et que vous avez eu un petit sourire en vous disant “c’est tout moi ça!” c’est que vous êtes probablement dans cette prison mentale et émotionnelle qu’est la peur du regard des autres.
Et si ces questions vous parlent c’est que j’étais moi-même pendant très longtemps dans cette situation. Cela m’a littéralement gâché des années de vie et si je peux vous faire gagner du temps, j’en serais plus qu’heureux…
Allez on se lance!
D’où vient cette peur du regard des autres?
L’homme a un instinct grégaire, c’est un animal social qui a besoin de se sentir appartenir à un groupe car dans ses gênes, à partir du moment où il était seul dans la nature, il était une proie vulnérable aux prédateurs féroces, il était condamné à mourir à plus ou moins courte échéance. Ce groupe était donc une question de survie.
Mais seulement voilà, pour être en groupe, il faut une cohésion, des objectifs communs, une entente mutuelle. Alors dans l’interaction, chacun finalement s’adaptait aux comportements des uns et des autres pour ne pas être exclu de cette communauté.
Somme toute, nous avions besoin d’être aimé des membres de notre clan pour ne pas se retrouver seul et finir en saucisse apéritif pour fauves énervés.
L’être humain a donc gardé cette peur inscrite dans son patrimoine génétique et use sans cesse de stratégies diverses et variées pour se faire aimer d’une communauté.
Il y a les timides ou les diplomates qui ne veulent jamais froisser personne, les dominants qui veulent être admirés et tenir les rennes de l’ensemble du groupe, ceux qui savent se rendre indispensables en rendant toujours service aux autres ou en développant une aptitude particulière, les comiques qui font rire tout le monde, les séducteurs qui jouent de leur charme, les artistes qui font rêver par leurs oeuvres, les sages qui misent sur la paix et l’amour… bref à chacun sa stratégie pour se rassurer et garantir sa place dans le groupe.
Quand cette stratégie est en accord avec nos valeurs, nos convictions, notre raison d’être, tout va bien et nous nous sentons alors épanoui, dans la plénitude absolue, bien avec nous-même et également bien dans le groupe.
Le gros problème vient quand nous nous sentons obligé de porter des masques, nous travestir, adopter des comportements qui sont radicalement à l’opposé de nos convictions et de nos aspirations.
Et plus la pression sociale est grande, c’est-à-dire moins il y a de tolérance face à la différence, plus nous sommes enclins à porter ces masques qu’au fond nous ne voulons pas.
A partir de là, une tension se crée en nous-même et nous sommes donc confrontés au choix de continuer à nous mentir et se tuer à petit feu ou bien réagir, se réaligner pour se donner les moyens de vivre pleinement la vie pour laquelle nous nous sentons fait.
Les conséquences désastreuses de vivre dans la peur du regard des autres
- Vous êtes en dissonance 24 heures sur 24 avec vos aspirations les plus profondes à tel point que cela engendre une tension chez vous entre ce que vous faites et ce que vous voulez profondément être et faire.
- Au fil du temps cette tension s’amplifie à tel point que vous vous en voulez, vous vous haïssez de ne pas vous permettre d’être ce que vous devez être. Vous vous sentez comme un lâche, comme une merde, votre amour et votre estime de vous-même dégringolent à une vitesse phénoménale. Et cerise sur le gâteau, souvent cela se termine par une maladie grave de type cancer, arrêt cardiaque ou encore envie de suicide.
- Et cela ne se limite pas à vous. Vous ne vous aimez pas donc vous ne pouvez pas donner de l’amour aux autres, vous cherchez tout le temps un coupable à votre mal être, vos relations se dégradent, vous vous sentez en guerre avec le monde entier….
Mais devinez avec qui vous êtes vraiment en guerre ? Vous-même!
En conclusion, ce qui vous a semblé au début comme la solution la plus confortable se révèle au bout du compte comme un enfer de tous les jours.
Et l’ironie du sort c’est que le choix d’agir en écoutant sa peur du regard des autres pour se faire aimer de la communauté vous en a finalement mis à l’écart car vous êtes tellement mal dans votre peau que personne ne recherche votre compagnie.
Vous avez donc perdu sur tous les tableaux!
Comprendre l’équation
Vous êtes fidèle à vous même = vous faites un pas de plus vers votre épanouissement.
Vous choisissez de vous travestir par peur d’être jugé = votre vie devient un enfer à court, moyen et long terme.
C’est aussi simple que cela!
Les personnes les plus heureuses que j’ai vu dans ma vie ont toutes cette chose en commun :
Ils font en fonction de leurs valeurs, de ce qui est le plus important à leurs yeux, et se foutent royalement du regard des autres!! Ils se disent OUI à eux même et c’est bien suffisant.
Bien sûr me direz-vous il y a une limite : “on ne peut pas encourager quelqu’un à manquer de respect aux autres ou pire juste parce qu’il en a envie!”. Bien entendu! Mais une fois les bases du bien vivre ensemble respectées il est d’une importance VITALE de vous exprimer dans tout ce qui fait la richesse de votre être.
Pourquoi c’est un mauvais choix que de vivre dans la peur du jugement ?
Dites-vous bien une chose :
« Quoi que vous fassiez, vous serez toujours jugé par les autres. »
Les meilleur films, poèmes, musiques ou poésies ne font jamais l’unanimité. Il y aura toujours des gens qui aimeront et d’autres qui critiquerons, qui détesteront.
Vous ne pourrez jamais faire l’unanimité quoi que vous fassiez…
Alors quitte à être jugé, permettez-vous d’être et de vivre conformément à vos valeurs, vos aspirations les plus profondes, votre raison d’être.
Les 3 secrets pour vaincre la peur du regard des autres
- Accepter vous tel(le) que vous êtes
Avec vos points forts, vos points à améliorer, vos qualités et les choses dont vous êtes moins fiers mais dont vous avez également le sincère désir de changer. Acceptez d’être l’égal de tous les êtres humains : c’est-à-dire faillible mais également perfectible. Faites la paix avec vous-même et apprenez à vous aimer tel(le) que vous êtes car vous êtes unique. En apprenant à vous aimer, vous arrêterez de courir comme un drogué en manque après l’amour des autres et par conséquent de vous sentir obligé(e) de porter un masque qui ne vous convient plus.
- Arrêtez de juger et de vous comparer.
Ce que les autres sont, font ou perçoivent on s’en fiche! L’important c’est vous : où en êtes-vous avec vous-même ? Souvent on passe notre temps à parler sur les uns et les autres, regarder tout le temps à l’extérieur, à droite, à gauche, critiquer…ça permet d’éviter de faire le point avec nous-même et relever nos propres challenges.
Mais est ce que cette attitude nous fait avancer sur le chemin de l’accomplissement de nos rêves, de notre accomplissement personnel? Est-ce que nous nous sentons mieux ainsi? Non! Alors c’est une pure perte de temps et d’énergie.
Inspirez-vous des autres mais ne jugez pas et ne vous comparez pas car nous avons chacun des aspirations différentes et l’essentiel est de réaliser ses propres aspirations, pas celles des autres. Escalader sa propre montagne. C’est ça la vraie victoire, le vrai accomplissement. Juger c’est faire aux autres exactement ce que vous redoutez qu’on vous fasse. Juger ou se juger est contraire au principe numéro un qui est de s’accepter et de s’aimer. Donc restons cohérent !
- Surmontez votre peur en vous confrontant à elle.
Si vous ne passez pas par l’action, rien ne bougera, il n’y aura aucune transformation. Ce que vous voulez c’est ancrer ce changement dans le marbre, dans la matière, que ça devienne une nouvelle habitude fermement inscrite en vous. Et pour cela il faut impérativement que ça passe par l’action, par l’expérience. Alors ne fuyez pas, ne mettez pas un couvercle sur cette peur car tôt ou tard elle ressortira. Il est temps de faire preuve de courage. Faites des choses inconfortables mais d’une importance capitale à vos yeux, dépassez-vous, faites un pas de plus par jour. Vous n’en ressortirez que plus fier et avec plus d’estime et d’amour de vous-même.
Conclusion
En un mot : libérez-vous de cette prison mentale qu’est la peur du regard des autres!
Nous avons vu dans cet article que vous avez tout à y gagner sur tous les tableaux. Alors pourquoi rester dans vos veilles habitudes destructrices?
Il est temps de faire preuve de courage.
Prenez maintenant cette foutue décision qui changera votre vie à jamais!
Je me réjouis d’avance de votre succès et de votre épanouissement.
Rémy ORSINI
No responses yet