Combien d’entre nous ont connu ce fameux syndrome où par un élan de motivation et de prise de conscience, on se fixe des bonnes résolutions qu’on tient un jour, deux jours, une semaine, un mois et qui tôt ou tard s’effilochent ?
Combien décident d’arrêter de fumer, de faire un régime, d’arrêter l’alcool, de se sortir d’une relation toxique ou d’un métier qui vous ennuie, puis replongent très peu de temps après ?
D’où vient ce problème ? Pourquoi n’arrivons nous pas à garder la motivation et la détermination sur un long terme ?
La réponse est simple :
Parce que notre vision du changement n’est pas assez nourrie et enthousiasmante ou bien trop souvent associée à de la souffrance.
Exemple de réflexions vouées à l’échec :
« Je sais que je dois manger moins de chocolat car j’ai grossi et c’est dangereux pour ma santé mais c’est quand même tellement bon le chocolat et tellement chiant et douloureux de faire du sport. Et encore plus avec mes kilos en trop. »
« Je sais que je dois arrêter de fumer car je m’intoxique les poumons, beaucoup de gens meurent du cancer et en plus ça me coûte énormément chaque mois mais bon, qu’est ce que c’est réconfortant cette petite cigarette… surtout celle d’après repas ! »
Du coup, nos mauvaises habitudes prennent le dessus tôt ou tard et nous replongeons encore et encore.
Comprendre le mécanisme
Nous sommes programmés pour le bonheur et fuyons la souffrance.
La peur de l’inconnu, du changement est une des plus grandes peurs de l’être humain, et qui dit peur ou anxiété, dit souffrance.
Du coup, il est plus confortable de continuer à faire les choses qu’on connait que celles qu’on ne connait pas. C’est plus facile, ça nous donne une sensation rassurante de maîtrise.
Et ce, même si ce sont des choses qui ne nous font pas du bien, mais qui ne nous dérangent pas non plus outre mesure tant qu’elles restent dans notre marge de tolérance.
Au passage, quand on est dans cette attitude-là, beaucoup d’entre nous prennent vraiment la décision de changer quand leur mauvaise habitude les a menés dans une situation de souffrance grave. Et c’est bien dommage d’en arriver là car cette situation grave peut être parfois irréversible.
Mais encore une fois nous voyons toujours ce même mécanisme à l’œuvre du « je ne veux plus connaitre une pareille souffrance donc je change ! ».
Encore une fois donc, le cerveau fuit la souffrance et est attiré par le bonheur.
Une fois ce mécanisme compris, il est temps d’agir, de rompre ce cercle malsain!
Donnez un coup de pied dans la fourmilière maintenant !
Les solutions
Ne pas nager à contre-courant, se servir de la tendance naturelle de son cerveau à être attiré par le plaisir et le bonheur et fuir la souffrance. Si vous ne misez que sur votre volonté du « Allez je tiens !! », vous allez vite vous épuiser, ça ne mène à rien.
Pour accomplir ces changements, on doit muter de l’intérieur, changer les étiquettes, changer la vision qu’on a des choses. Autrement dit, se reprogrammer pour avoir une motivation profonde et durable.
Ok, mais comment faire concrètement?
Créer le delta !
Glorifiez le changement et diabolisez la mauvaise habitude.
Associez l’image de ce changement à quelque chose d’émotionnellement hyper plaisant et positif pour vous.
Et, au contraire, associez l’image de vos mauvaises habitudes à quelque chose d’émotionnellement hyper déplaisant, d’insupportable, de sale, de dégradant où vous vous dégoûtez vous-même en restant dedans.
Tout cela ne doit pas rester uniquement dans votre tête, car une journée passe vite et vous allez penser à des millions de choses que vous jaugerez plus urgentes et cela vous donnera toutes les bonnes raisons de ne pas agir 😊
Sur une feuille de papier, faire deux colonnes :
Lister sur la première colonne les bénéfices que vous obtiendrez à faire ce changement qui s’impose.
Lister sur la deuxième colonne, tout ce qui peut vous arriver de pire si vous continuez à rester dans cette mauvaise habitude.
Dans les deux cas, mettez-y de l’émotion ! C’est ce qui impacte le plus votre système nerveux !
Ayez toujours cette feuille dans votre poche ou à proximité pour les regarder plusieurs fois par jour, évaluez dans quelle colonne vous vous trouvez actuellement et corrigez le tir si besoin.
En résumé
Ne nagez pas à contre-courant, servez-vous des lois de la nature.
Notre cerveau est attiré par le bonheur et fuit la souffrance.
Pour un changement et une motivation efficace et durable, le changement doit être vu comme une source de plaisir et de bonheur largement supérieure à la mauvaise habitude.
Descendez en flèche votre mauvaise habitude et mettez sur un piédestal l’image de ce changement.
On estime qu’une habitude doit être répétée 30 jours d’affilée pour reprogrammer notre cerveau.
A vous de jouer !
A votre succès
Rémy ORSINI
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